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L'écrivain, un ambassadeur de la langue ?

Comme à l’accoutumée, je m'interroge sur mon art et, en ce moment, c'est vers mon rôle en tant qu'écrivain que se tourne ma réflexion. Il y a peu, j'ai vu une vidéo sur Youtube parlant du "Français du futur", par Linguisticae (voici le lien pour ceux qui veulent comprendre de quoi je parle :  Le français du FUTUR ). Dedans, il y parle, entre autre, de ce qui a tendance à disparaître ou à être modifié avec le temps, et fait des estimations sur la langue de demain. Je me questionne sincèrement sur la place que j'ai envie de tenir, dans tout ça. Je pense pouvoir affirmer sans me tromper qu'un auteur est un ambassadeur de la langue. Par le fait qu'il l'utilise et la diffuse, il participe à sa vie (dans le sens de langue vivante). Mais de quelle version est-il le porte-parole exactement ? De quel genre de littérature ? La "traditionnelle" ou la "courante" ? Bon... en ayant fait le choix de poser toute ma narration au p...

Découvrir son personnage

J'ignore si c'est quelque chose qui se produit chez les autres auteurs mais moi, je suis actuellement fasciné par ce qui m'arrive. En toute sincérité, je ne pensais pas qu'il était possible de découvrir son propre personnage. Certains de mes protagonistes vivent dans ma tête depuis des années, c'est le cas de John Fade, mon détective privé du futur. Et alors que je viens de poser un point final au 3e tome de ses aventures, je me suis rendu compte qu'il était assez différent de ce que j'avais prévu. Il a évolué au fil du temps, au point où je ne suis pas certain aujourd'hui de connaître toutes ses envies ou relations. Et plutôt que de brasser du vent, voici les différences notables que j'ai relevées. Je vais tenter de ne pas vous spoiler mais si vous aimez ce personnage, vous devriez en apprendre plus sur lui. 1) John ne devait pas être alcoolique À la base, il boit du bourbon parce qu'il aime ça (logique) mais surtout pour entretenir...

Addict aux réseaux sociaux

Être auteur, au-delà de tout ce que ça a de chronophage et d'imaginophage (oui, je viens d'inventer ce mot), ça comporte son lot d'effets secondaires. Et comme vous avez lu le titre de cet article, vous savez que je vais parler d'addiction aux réseaux sociaux. Je ne suis pas quelqu'un de très social à la base, ni de sociable en fait. J'ai peu d'amis, je sors peu. En bref, je suis un ermite qui se soigne à coups d'échanges humains occasionnels. J'ai toujours utilisé les réseaux sociaux comme vecteur de communication sur mes réalisations, soit professionnelles, soit personnelles mais artistiques. Je m'en suis rarement servi pour parler de moi ou de mon quotidien (qui ça intéresse, après tout ?) Mais voilà, depuis que je suis officiellement auteur (c'est à dire depuis le début de cette année), je passe de plus en plus de temps sur Twitter et Facebook. La question que je me suis posée avant d'écrire cet article, c'est : pourquo...

L'intention d'un auteur compte-t-elle ?

En discutant avec un lecteur (le même qui a fait la critique que je vous ai partagé 2 articles plus tôt), je me suis rendu compte qu'il avait eu du mal à apprécier mon texte car il n'arrivait pas à clairement distinguer mes intentions. Et bien sûr, je m'interroge à ce sujet. Alors... Le titre de cet article est un peu biaisé. Évidemment qu'un auteur doit avoir des intentions lorsqu'il écrit, mais c'est à un autre niveau que je me pose des questions. Deux autres niveaux, pour être exact. 1) Un lecteur doit-il connaître et comprendre les intentions de l'auteur ? 2) L'auteur doit-il faire attention à ce que ses intentions soient compréhensibles ? En tant que lecteur, j'avoue que je m'en fous un peu des intentions de l'auteur. Après tout, c'est de l'art, et donc purement subjectif. Ce que je vais penser ou ressentir ne dépend uniquement que de ma propre expérience et de l'état d'esprit dans lequel je vais recevoir l...

Orage, odes et espoirs

Ce jeu de mot est limite (en plus d'être faux), je le sais, mais c'est voulu. C'est pile le thème que j'ai envie d'aborder aujourd'hui. Je dois reconnaître que j'ai beaucoup de mal à lire un texte dont le titre est un jeu de mot, aussi subtile soit-il. Pourtant, à l'oral, ça ne me pose aucun soucis. Je suis même un champion des jeux de mots pourris, forçant mes amis à se "face palm" à chaque fois. Et c'est une facette de moi que j'assume totalement. Mais pourquoi ce réflexe de rejet quand c'est à l'écrit ? Quand j'ai commencé à analyser cette réaction chez moi, j'ai d'abord pensé à un problème d'ego : "mes blagues sont drôles mais pas celles des autres". Mais non, je me bidonne volontiers sur les jeux de mots pourris des autres. Je vais vous passer toutes les étapes de ma réflexion pour arriver directement à la conclusion, pas vraiment surprenante : faire (sou)rire, c'est dur, encore ...

Est-ce que sucer, c'est tromper ?

Oui, c'est un titre un peu putaclic et c'est aussi une question récurrente dans les interviews passées d'Ardisson. Pourtant, je me la pose beaucoup en ce moment, et carrément pas dans un cadre sexuel. Malgré mes 38 ans, on peut quand même me caser dans la catégorie des "jeunes auteurs", car je débarque un peu dans le milieu, ne connaissant personne et personne ne me connaissant. J'ai le premier tome d'une saga tout juste publié, ainsi que la première partie d'une série de nouvelles, et je me pose naturellement la question de la promotion de tout ça. J'en parle évidement sur les réseaux sociaux, j'ai dépensé quelques euros dans une publicité Facebook, mais si je me fie aux différents conseils lus sur la toile ici et là, il faut aussi que je me tisse un réseau d'auteurs, de chroniqueurs et autres acteurs du milieu. La consigne, c'est de "d'abord faire attention à eux pour qu'ils fassent attention à moi". Ben...

La SF doit-elle être subversive ?

Bon, je pose la question en connaissant déjà la réponse, mais en tant que fan de SF (littérature, cinéma, jeux-vidéo) et auteur de ce thème, j'aime réfléchir et comprendre ce genre qui m'anime tant. Bien sûr, le terme "subversif" est utilisé ici au sens large, dans sa définition première de "remettre un système en question", quel qu'il soit : politique, social, moral, etc. Je ne m'amuserai pas à refaire ici les analyses des textes que je vais citer, d'autres l'ont déjà fait bien mieux que moi. Mais si je me base sur tous les écrits qui figurent aujourd'hui dans ma liste des "classiques de la SF", je dois reconnaître qu'aucun n'est neutre de subversion. Et ça m'intrigue. La machine à explorer le temps de H.G. Wells ? La satire par excellence d'un système politico-social révolu, avec ses Éloïs décérébrés et ses Morlocks dégénérés, symbolisant noblesse oisive et bas-peuple meurtri. Le monde des à (à pr...

Faut-il tout publier ?

C'est un sujet que j'ai abordé à plusieurs reprises sur Scribay et que j'essaie de garder en tête à chaque fois que j'écris. Alors bien sûr, je vais rester dans le contexte d'un auteur qui publie ses textes, gratuitement ou contre rémunération, mais ça pourrait s'appliquer un peu à tout, comme les réseaux sociaux par exemple. Faut-il tout publier ? C'est vrai, la question n'est pas idiote. Elle sous-entend pour l'auteur de se poser la question de la pertinence de ce qu'il publie. Sous prétexte d'avoir accès aujourd'hui à des plateforme de diffusion, doit-on réellement rendre publique chacune de nos créations ? Cette question, simple en apparence, soulève en fait un sujet un peu plus profond, je pense. La question de la pertinence, dont j'ai déjà parlé au-dessus, mais surtout de la démarche artistique. Après tout, n'importe qui peut prendre une feuille et un crayon pour y coucher une histoire qui lui vient en tête. C...